Comprendre les dangers des spigaous pour les animaux de compagnie et comment les prévenir.

L’été ramène avec lui le retour des longues balades et des jeux dans les herbes hautes. Pourtant, ce décor idyllique cache un véritable piège pour chiens et chats : les spigaous, ces épillets invisibles à l’œil non averti. Leur apparence inoffensive contraste avec leur dangerosité redoutable, capable d’occasionner douleurs, infections ou interventions d’urgence. Mieux saisir les menaces liées à ces herbes sèches et apprendre à les prévenir permet de garder nos compagnons à l’abri de soucis qui, chaque année, remplissent les salles d’attente vétérinaires. Entre vigilance et gestes simples, il existe des façons très efficaces de limiter les risques.

Reconnaître le spigaou chez le chien et le chat : un danger sournois

L’épillet, surnommé aussi spigaou ou « voyageur » selon la région, n’est pas qu’un simple fragment végétal. Il s’agit d’un épi miniature issu des graminées, armé à son extrémité d’un véritable poinçon capable de percer la peau, les muqueuses, voire de s’infiltrer dans les orifices corporels. Dès mai, ces dangers se multiplient sur les sentiers secs et dans les champs délaissés. Chaque spigaou progresse dans un seul sens, aidé par ses « poils » qui bloquent tout retour en arrière, rendant leur extraction de plus en plus complexe à mesure qu’il s’enfonce.

• Oreilles, nez et yeux : zones les plus vulnérables, à surveiller après chaque sortie.
• Pattes et espaces entre les doigts : terrain idéal pour une intrusion discrète menant à des abcès tenaces.
• Voies génitales : chez les mâles comme chez les femelles, les spigaous peuvent créer des infections internes difficiles à traiter.
• Sous la peau : leur migration produit des inflammations sévères et compliquées à diagnostiquer si l’examen n’est pas rapide.

La compréhension de cette mécanique est la première étape pour protéger vos compagnons de ces envahisseurs. Une vigilance particulière s’impose donc au fil des promenades estivales, surtout quand les herbes commencent à sécher.

Reconnaître rapidement les symptômes d’une atteinte par un épillet

Les signes trahissant la présence d’un spigaou varient selon la zone touchée, mais certains comportements doivent impérativement alerter.

• Secouage de tête, oreilles douloureuses : un épillet dans le conduit auditif provoque une réaction immédiate, accentuée par la gêne.
• Clignement, œil fermé ou qui coule : la pénétration d’un spigaou derrière la troisième paupière déclenche une irritation oculaire douloureuse.
• Boiterie brusque, léchage excessif des pattes : un abcès douloureux se forme le plus souvent entre les doigts, parfois sans signe visible au début.
• Éternuements répétés, saignement de nez : le spigaou inspiré lors d’une exploration peut provoquer une infection profonde, parfois jusqu’aux voies respiratoires.

Mieux vaut donc vérifier systématiquement l’état de votre animal au retour d’une balade, et noter tout comportement inhabituel. Un épisode avec un chat persan, présenté en urgence chez un vétérinaire Zoetis à la suite de clignements répétés, a révélé un spigaou profondément logé sous la paupière. Une extraction rapide a permis d’éviter un ulcère cornéen, soulignant le rôle capital de la vigilance.

Les conséquences d’un spigaou non traité : risques de complications pour l’animal

Si l’épillet n’est pas identifié et retiré rapidement, il peut déclencher de véritables réactions en chaîne. La nature même du spigaou, conçue pour progresser inexorablement, explique la gravité des lésions observées par les vétérinaires.

• Otite suppurée : un épillet dans l’oreille provoque d’abord une inflammation, puis une infection qui peut aller jusqu’à perforer le tympan.
• Ulcère de la cornée : dans l’œil, chaque clignement accentue les lésions, menaçant la vue de l’animal.
• Fistules et abcès migrateurs : sous la peau ou entre les doigts, le spigaou forme des abcès en chaîne, parfois difficilement accessibles sans intervention chirurgicale.
• Infections respiratoires : un épillet bloqué dans une narine peut descendre dans les voies respiratoires et déclencher une infection pulmonaire grave.
• Infections des voies génitales : ces inflammations deviennent chroniques tant que le corps étranger n’est pas retiré.

Une propriétaire ayant opté pour la gamme Hill’s Pet Nutrition a rapporté que la récupération de son chien, après extraction d’un épillet et traitement antibiotique, a nécessité plusieurs semaines. Ce genre de mésaventure souligne l’utilité d’une prise en charge immédiate et l’importance de consulter sans tarder en cas de doute.

Que faire dès les premiers signes d’alerte ?

Certains gestes de premiers secours peuvent faire la différence, en particulier dans l’attente d’une consultation vétérinaire.

• Éviter d’introduire un produit quelconque dans l’oreille ou l’œil avant examen médical.
• Noter précisément les comportements suspects : côté touché, fréquence des éternuements ou du léchage, localisation de la douleur.
• Appeler le vétérinaire sans tarder, ou une structure d’urgence en dehors des horaires d’ouverture habituels.
• Ne pas tenter une extraction soi-même si le spigaou est trop enfoncé, pour éviter de casser le fragment ou d’aggraver la lésion.

Chaque minute compte lorsque la migration d’un épillet menace la santé d’un animal. Un partenariat avec des marques comme Bayer Animal Health et Vet’s Best peut également faciliter l’accès aux soins d’urgence ou aux conseils adaptés.

Comment prévenir efficacement les blessures causées par les épillets en 2025 ?

Alors que les températures augmentent et que les sécheresses s’accentuent en France depuis quelques années, le risque lié aux épillets gagne du terrain. Pour limiter l’exposition, quelques mesures simples s’imposent et font la différence.

• Limiter les sorties dans les hautes herbes sèches, préférer les chemins entretenus ou les parcs urbains régulièrement tondus.
• Toilettage préventif : faire tondre ou épiler les races à poils longs ou frisés, comme les cockers ou bichons, avant la saison estivale. Les poils courts exposent moins à l’accroche des épillets.
• Brossage systématique après chaque balade pour éliminer les herbes coincées dans le pelage, en insistant sur les zones à risque (oreilles, pattes, dessous du ventre).
• Inspection méthodique : oreilles, nez, pattes, yeux, zones génitales, entre les coussinets. Les propriétaires de plusieurs animaux peuvent se référer aux guides d’entretien proposés par PetSafe et Frontline.
• Propreté du jardin : enlever régulièrement les herbes sèches, éliminer les résidus de tonte, garder les abords de la maison dégagés.

Un exemple récent, remis en lumière par l’équipe Royal Canin, a montré que les campagnes d’information locales réduisent significativement le nombre d’interventions d’urgence vétérinaire, simplement grâce à l’adoption de routines d’inspection dès le retour des promenades.

Des accessoires innovants pour protéger et rassurer

Avec l’évolution des équipements pour animaux de compagnie, la prévention s’intègre chaque année davantage dans notre quotidien.

• Colliers antiparasitaires (ex. : Seresto, Frontline) qui peuvent aussi protéger des petits végétaux grâce à leur design ergonomique.
• Produits calmants : l’usage de diffuseurs ou sprays Feliway pour limiter le stress lors de l’entretien ou de la visite chez le vétérinaire.
• Guides vidéo éducatifs : disponibles chez Purina et Zoetis pour permettre aux familles d’identifier précocement les signaux d’alerte.

La combinaison de ces solutions et l’entretien régulier transforment la gestion des balades estivales en un rituel simple et rassurant pour toute la famille.

FAQ – Protéger son animal des spigaous et réagir en cas d’alerte

• Que faire si mon chien revient d’une balade en boitant ou en éternuant ?
  
  Surveillez immédiatement la zone douloureuse. Inspectez entre les doigts, les oreilles, les narines. En cas de doute ou de symptôme persistant, contactez rapidement un vétérinaire. N’essayez pas d’enlever l’épillet sans assistance professionnelle.
• Les chats sont-ils aussi exposés aux dangers des épillets que les chiens ?
  
  Oui, même s’ils explorent souvent seuls. Les chats à poils longs ou ceux qui vivent près de terrains vagues sont particulièrement à risque. Un contrôle régulier et un brossage minutieux sont fortement conseillés.
• Quelle est la meilleure prévention pour éviter qu’un spigaou n’atteigne mon animal ?
  
  Privilégiez le toilettage avant la saison sèche, limitez les balades dans les zones à risque, inspectez systématiquement votre compagnon au retour des promenades et gardez le jardin propre.
• Quels produits ou services peuvent aider pour la prévention et le soin ?
  
  Les conseils de votre vétérinaire restent essentiels. Des marques comme PetSafe, Seresto ou Feliway proposent des accessoires et solutions pratiques pour faciliter la prévention et réduire le stress.
• Pourquoi ne pas attendre avant de consulter en cas de doute ?
  
  La progression rapide de l’épillet aggrave les lésions et complique l’extraction. Une intervention précoce limite les conséquences et accélère la guérison.