Le débat autour d’une potentielle taxe sur les animaux de compagnie agite actuellement la France. Cette mesure, qui pourrait voir le jour prochainement, vise principalement à réduire les abandons massifs qui touchent chaque année des milliers de chiens et de chats. Inspirée des modèles européens déjà en vigueur en Allemagne et en Belgique, cette initiative fiscale suscite des réactions contrastées entre propriétaires d’animaux, associations de protection animale et pouvoirs publics.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : près de 100 000 animaux sont abandonnés chaque année en France, un fléau qui met à rude épreuve les refuges et associations. La SPA, Millions d’Amis ou encore la Fondation Brigitte Bardot font face à un afflux constant d’animaux délaissés, particulièrement pendant les périodes estivales. Cette taxe représenterait donc un outil de financement mais aussi de sensibilisation pour responsabiliser les futurs propriétaires.
Les animaux concernés par cette nouvelle fiscalité
Cette future taxation viserait principalement les chiens et les chats identifiés par puce électronique ou tatouage. Le projet, encore en discussion, établit une distinction claire entre les différents types d’animaux domestiques selon leur impact sur les coûts sociaux et environnementaux.
Les critères de cette imposition seraient multiples :
- Chiens de toutes tailles, avec des montants variables selon le poids et la race
- Chats domestiques déclarés et identifiés
- Exemptions pour les animaux adoptés en refuge pendant les deux premières années
- Exonération totale pour les chiens d’assistance et de travail
La Ligue Nationale pour la Protection du Chien salue cette approche différenciée qui pourrait encourager l’adoption responsable. Les nouveaux animaux de compagnie comme les oiseaux, reptiles ou rongeurs échapperaient pour l’instant à cette mesure, considérés comme ayant un impact moindre sur les services publics.