Chevy impala 4 door 1967 : moteur 427, dimensions et options ss

Le moteur Turbo-Jet 427 : puissance brute et prestations exceptionnelles

La Chevrolet Impala 4 portes de 1967 atteint son apogée avec le légendaire moteur Turbo-Jet 427 ci, une mécanique qui incarne parfaitement la philosophie américaine du grand déplacement. Ce V8 développe 385 chevaux bruts selon les normes SAE de l’époque, une puissance colossale pour une berline familiale capable d’accueillir six passagers dans un confort remarquable. General Motors propose cette option principalement sur la version Super Sport, transformant ainsi une paisible berline en véritable muscle car.

Ce bloc 7,0 litres se distingue par son architecture robuste : distribution par chaîne, culasses en fonte avec soupapes en tête, et un carburateur Rochester quadruple corps assurant l’alimentation en essence. Le couple généreux de 460 lb-ft à bas régime facilite les accélérations depuis l’arrêt, caractéristique appréciée dans la circulation urbaine dense. La conception mécanique privilégie la fiabilité plutôt que la sophistication, avec des composants AC Delco dimensionnés pour supporter les contraintes thermiques et mécaniques d’un usage intensif.

Pour répondre aux besoins spécifiques du 427 ci, les ingénieurs ont développé un capot bombé distinctif, permettant de loger les collecteurs d’admission surélevés. Cette modification esthétique devient rapidement un signe de reconnaissance pour les connaisseurs, identifiant immédiatement les versions haute performance dans le trafic. La suspension renforcée complète le dispositif, avec des ressorts hélicoïdaux plus fermes et des amortisseurs Delco-Remy à double action absorbant les transferts de masse lors des accélérations brutales.

Configuration technique et équipements spécifiques du 427

Le package SS427 ne se limite pas au seul moteur. General Motors intègre une boîte de vitesses adaptée, proposant soit une transmission manuelle Muncie à quatre rapports, soit la robuste Turbo Hydra-Matic automatique à trois rapports. Cette dernière, développée par la division Hydra-Matic de GM, se révèle particulièrement appréciée pour sa douceur de fonctionnement et sa capacité à supporter le couple imposant du gros bloc V8.

L’alimentation du moteur repose sur un système éprouvé : une pompe mécanique haute pression achemine l’essence depuis le réservoir vers le carburateur Rochester. Ce dernier, équipé de quatre corps papillon, distribue le mélange air-essence vers chacun des huit cylindres avec une précision remarquable pour l’époque. Les réglages d’usine privilégient un fonctionnement optimal entre 2000 et 4500 tours par minute, plage où le couple reste généreux.

Les améliorations mécaniques incluent également :

• Système de refroidissement surdimensionné avec radiateur à trois rangées de tubes
• Alternateur Delco-Remy 63 ampères pour supporter les équipements électriques additionnels
• Échappement double sortie avec silencieux à faible restriction sonore
• Différentiel arrière à glissement limité en option, optimisant la motricité
• Freins à tambour majorés à l’avant et à l’arrière pour gérer la masse en mouvement

Performances réelles et comportement routier du modèle 427

Sur route, la Chevrolet Impala SS427 affiche des performances impressionnantes pour sa catégorie. Le 0 à 100 km/h s’effectue en approximativement 7,5 secondes, un chrono remarquable compte tenu des 1740 kg à mouvoir. La vitesse maximale théorique atteint 225 km/h, bien que les pneumatiques d’époque limitent souvent l’exploitation de ce potentiel en conditions réelles. Les reprises restent vigoureuses jusqu’à des vitesses élevées, grâce au couple disponible à tous les régimes.

La consommation constitue évidemment le revers de cette médaille : entre 18 et 22 litres aux 100 km selon le style de conduite, des chiffres cohérents avec la cylindrée et la technologie de l’époque. Le réservoir de carburant de 76 litres offre une autonomie d’environ 350 km en usage mixte, nécessitant des arrêts fréquents lors des longs trajets autoroutiers. Rochester a néanmoins optimisé les gicleurs pour maintenir une efficacité acceptable à vitesse stabilisée.

Dimensions imposantes et habitabilité généreuse de l’Impala 4 portes

La berline 4 portes 1967 affiche des mensurations typiques des full-size américaines : 5415 mm de longueur totale, 2029 mm de largeur hors tout, et 1407 mm de hauteur. Ces proportions généreuses garantissent un habitacle spacieux, capable d’accueillir six adultes dans un confort digne des berlines de prestige. L’empattement de 3023 mm (119 pouces) contribue à la stabilité directionnelle sur autoroute, tout en procurant un espace aux jambes exceptionnel pour les passagers arrière.

Le volume du coffre atteint 624 litres, une capacité permettant de transporter les bagages d’une famille nombreuse lors des vacances estivales. La conception de la malle arrière privilégie l’accessibilité, avec un large hayon s’ouvrant sur un plancher plat et bas. Les charnières chromées et le système de retenue du couvercle témoignent du soin apporté aux détails, même sur les éléments fonctionnels moins visibles au quotidien.

General Motors adopte la silhouette surnommée « bouteille de Coca-Cola » par les passionnés, caractérisée par des flancs galbés et une ceinture de caisse ondulante. Cette ligne esthétique, typique de la quatrième génération, rompt avec l’angularité des modèles précédents. Les vitres sans montant central sur la version hardtop accentuent l’élégance générale, créant une continuité visuelle latérale appréciée lors des trajets capote fermée.

Aménagement intérieur et confort de bord

L’habitacle de l’Impala 4 portes propose plusieurs configurations selon les versions. La disposition standard comprend une banquette avant permettant d’installer trois passagers, complétée par une banquette arrière de dimensions identiques. Pour les versions Super Sport, Chevrolet offre en option des sièges baquets Strato à l’avant, accompagnés d’une console centrale intégrant le levier de vitesses et des rangements additionnels. Cette configuration sportive sacrifie la place centrale avant au profit d’un maintien latéral supérieur.

Les matériaux varient selon le niveau de finition choisi :

• Vinyle standard sur les versions d’entrée de gamme, résistant et facile d’entretien
• Combinaison tissu-vinyle sur les Impala intermédiaires, alliant confort et durabilité
• Similicuir premium pour les Super Sport, disponible en plusieurs coloris
• Cuir véritable sur les Caprice haut de gamme, signe distinctif de luxe
• Inserts décoratifs en aluminium brossé ou imitation bois selon les options

Le tableau de bord horizontal présente une instrumentation complète : compteur de vitesse central gradué jusqu’à 120 mph, cadrans auxiliaires pour la température moteur, la pression d’huile et le niveau de carburant. Les versions équipées du moteur 427 reçoivent un compte-tours additionnel, monté sur la colonne de direction ou intégré au combiné principal selon les options. L’ergonomie privilégie la lisibilité, avec des aiguilles chromées contrastant sur des fonds noirs ou blancs.

Équipements de sécurité et innovations techniques

L’année 1967 marque un tournant réglementaire aux États-Unis, avec l’introduction de nouvelles normes de sécurité fédérales. General Motors équipe ainsi l’Impala d’une colonne de direction à absorption d’énergie, système révolutionnaire se rétractant lors d’un impact frontal pour protéger le conducteur. Cette innovation technique, coûteuse à développer, devient obligatoire sur toutes les versions commercialisées aux États-Unis.

Les versions hardtop reçoivent des ceintures de sécurité à enrouleur pour les places avant, dispositif facultatif sur les berlines traditionnelles. Ces harnais trois points améliorent significativement la protection en cas de collision, bien que leur utilisation reste peu répandue chez les conducteurs américains de l’époque. Les feux de position latéraux orange, montés sur les ailes avant et arrière, complètent l’éclairage réglementaire pour améliorer la visibilité du véhicule sous tous les angles.

Options Super Sport et personnalisation de la berline 1967

Le package Super Sport transforme radicalement le caractère de l’Impala 4 portes, ajoutant une dimension sportive à cette berline familiale imposante. Ce pack optionnel, identifié par le code RPO Z03 dans les documents d’usine, comprend des éléments esthétiques et mécaniques spécifiques. Les insignes SS chromés ornent la calandre avant et le panneau arrière, tandis que des baguettes latérales spécifiques soulignent la ligne de caisse ondulante caractéristique du millésime.

General Motors propose ce pack sur plusieurs carrosseries : berline 2 portes hardtop, berline 4 portes, et cabriolet 2 portes. La version 4 portes, moins courante que le coupé hardtop dans la gamme SS, attire les acheteurs recherchant praticité familiale et tempérament sportif. La production limitée de ces exemplaires en fait aujourd’hui des pièces recherchées par les collectionneurs, particulièrement lorsqu’ils conservent leurs composants d’origine documentés par les numéros de série concordants.

L’instrumentation spécifique du package Super Sport comprend un compteur de vitesse gradué jusqu’à 160 mph, des cadrans à fond noir avec éclairage rouge, et un volant sport à trois branches en option. Les sièges baquets Strato, mentionnés précédemment, s’accompagnent d’une console centrale élaborée intégrant l’horloge électrique, le cendrier arrière et des commandes additionnelles. Cette configuration intérieure rapproche l’Impala des coupés sportifs Chevelle SS ou Camaro, tout en conservant l’espace d’une berline full-size.

Palette de couleurs et finitions extérieures disponibles

Le catalogue 1967 de Chevrolet présente quinze teintes extérieures officielles, chacune identifiée par un code peinture spécifique. Les coloris populaires incluent le Tuxedo Black, le Ermine White, le Marina Blue et le Madeira Maroon. Les finitions métallisées, moyennant supplément tarifaire, apportent profondeur et brillance grâce aux particules d’aluminium en suspension dans la peinture acrylique. Ces teintes scintillantes sous le soleil californien deviennent rapidement les favorites des acheteurs soucieux d’esthétique.

Certaines combinaisons bicolores restent possibles via les options d’usine : toit contrastant noir ou blanc sur carrosserie colorée, créant un effet visuel élégant particulièrement adapté aux versions hardtop. La qualité d’application varie selon l’usine d’assemblage, les chaînes de Fremont en Californie ou Tarrytown dans l’État de New York affichant des standards légèrement différents. Les collectionneurs contemporains privilégient les teintes d’origine documentées par la plaque d’identification du compartiment moteur.

Les jantes constituent un élément distinctif majeur :

• Enjoliveurs standards en acier chromé à simple barre centrale sur versions de base
• Enjoliveurs Super Sport spécifiques avec centre rouge et logo SS
• Rally Wheels optionnelles, jantes à voile ajouré peintes en argent avec centres chromés
• Pneus à flanc blanc disponibles en option, apportant une touche d’élégance classique
• Anneaux d’embellissement chromés encadrant les jantes sur versions luxueuses

Équipements optionnels et accessoires d’époque

Au-delà du package Super Sport, General Motors propose une liste exhaustive d’options permettant de personnaliser chaque Impala selon les besoins et le budget. La climatisation représente l’option la plus onéreuse, ajoutant environ 360 dollars au prix de base. Ce système, développé par Frigidaire (division de GM), intègre un compresseur entraîné par la courroie accessoire, un évaporateur monté sous la planche de bord, et des diffuseurs orientables aux quatre coins de l’habitacle.

L’autoradio constitue un autre équipement prisé : le modèle de base propose la bande AM uniquement, tandis qu’une version AM/FM plus sophistiquée apparaît au catalogue moyennant supplément. Rochester fournit également un système multiplex FM stéréophonique optionnel, technologie d’avant-garde permettant d’écouter les émissions musicales avec une qualité sonore nettement supérieure. Les haut-parleurs additionnels, montés dans les contre-portes arrière, complètent l’installation pour les mélomanes exigeants.

Parmi les accessoires pratiques, citons les vitres électriques à commande individuelle, le régulateur de vitesse électronique Cruise Master pour les longs trajets autoroutiers, et le verrouillage centralisé des portières. Le système d’éclairage peut être enrichi par des phares antibrouillard intégrés au pare-chocs avant, particulièrement utiles dans les régions brumeuses. Certains concessionnaires proposent également des accessoires non officiels : déflecteurs de capot, visières de pare-brise teintées, ou habillages de sièges personnalisés.

Production, versions et contexte historique de l’Impala 1967

La quatrième génération de Chevrolet Impala, produite de 1965 à 1970, connaît son apogée commercial en 1967 avec près de 900 000 exemplaires assemblés toutes versions confondues. Ce millésime représente l’équilibre parfait entre design attractif, gamme mécanique étendue et équipements modernes. General Motors exploite alors plusieurs usines d’assemblage réparties sur le territoire américain, chacune identifiable par un code spécifique estampé sur la plaque constructeur fixée au montant de portière côté conducteur.

L’Impala 4 portes représente environ 40% de la production totale, privilégiée par les familles et les flottes professionnelles. Les services de police de nombreuses municipalités adoptent cette carrosserie, appréciant l’espace intérieur, la fiabilité mécanique et les coûts d’entretien maîtrisés. Ces véhicules de patrouille, souvent équipés du V8 327 ci plutôt que du 427 ci, accumulent des kilométrages considérables, témoignant de la robustesse de la conception General Motors.

Le contexte automobile américain de 1967 se caractérise par une concurrence intense entre les « Big Three » : General Motors, Ford et Chrysler. Face à la Ford Galaxie 500 et à la Plymouth Fury, l’Impala se distingue par sa gamme moteur plus étendue et son positionnement tarifaire agressif. Cette stratégie commerciale permet à Chevrolet de dominer le segment des berlines pleines grandeurs, avec une part de marché dépassant 25% sur cette catégorie spécifique.

Hiérarchie des modèles Chevrolet en 1967

La gamme Chevrolet full-size s’articule autour de quatre niveaux de finition distincts, chacun ciblant un segment clientèle spécifique. La Biscayne constitue le modèle d’entrée, dépouillé de tout superflu, destiné aux flottes d’entreprise et aux budgets serrés. Carrosserie berline uniquement, équipement minimal, vinyle simple aux places assises, et choix moteur limité au six cylindres ou au V8 283 ci caractérisent cette version utilitaire.

La Bel Air occupe la position intermédiaire, ajoutant quelques éléments de confort : garnitures intérieures légèrement améliorées, baguettes latérales chromées, choix de carrosseries élargi incluant le break familial. Cette dénomination historique, héritée des glorieuses années 1950, conserve une certaine notoriété auprès des acheteurs traditionalistes. Les forces de l’ordre privilégient souvent ce niveau de finition, offrant un compromis équilibré entre coût d’acquisition et agrément d’usage.

L’Impala proprement dite représente le volume principal des ventes, avec l’ensemble des carrosseries disponibles : berline 2 portes hardtop, berline 4 portes, cabriolet 2 portes, et break familial. L’équipement s’enrichit considérablement : garnitures vinyle premium, moquette complète, console centrale optionnelle, éclairage de courtoisie, et large choix de motorisations du six cylindres au 427 ci. Le package Super Sport constitue une variante de ce niveau, ajoutant la dimension sportive évoquée précédemment.

Au sommet de la pyramide, la Caprice incarne le luxe accessible, rivale directe des Mercury et Dodge haut de gamme. Carrosserie hardtop exclusivement, garnissage cuir véritable, boiseries décoratives sur la planche de bord, éclairage ambiant sophistiqué, et équipements de série pléthoriques justifient le supplément tarifaire. Cette version attire une clientèle aisée recherchant le prestige d’une grande berline américaine sans franchir le seuil tarifaire des Cadillac ou Lincoln.

Évolution vers le millésime 1968 et changements techniques

Le passage au millésime 1968 apporte des modifications esthétiques subtiles mais significatives. La calandre avant adopte un dessin légèrement remanié, avec des barres horizontales plus fines et une intégration différente des clignotants. Les feux arrière subissent également une évolution stylistique, passant d’un dessin triple à un agencement double de plus grande surface. Ces changements, bien que discrets, permettent aux connaisseurs d’identifier instantanément l’année de production.

Sur le plan mécanique, General Motors remplace le V8 283 ci par un 307 ci de cylindrée supérieure, développant 200 chevaux. Cette évolution répond aux normes antipollution fédérales progressivement durcies, tout en maintenant des performances acceptables. Le moteur 327 ci reste disponible dans ses variantes 250 et 275 chevaux, tandis que les gros blocs 396 ci et 427 ci poursuivent leur carrière inchangés, toujours alimentés par les carburateurs Rochester éprouvés.

La transmission Turbo Hydra-Matic se généralise progressivement, remplaçant l’ancienne Powerglide à deux rapports sur les configurations nécessitant une boîte automatique. Ce changement améliore sensiblement l’agrément de conduite et les performances, le troisième rapport permettant une vitesse de croisière autoroutière plus confortable. La boîte manuelle Muncie quatre vitesses reste proposée sur les versions sportives, privilégiée par les conducteurs recherchant l’engagement maximal.

Valeur actuelle et marché de la collection pour l’Impala 1967

Le marché contemporain des Chevrolet Impala 1967 se structure selon plusieurs critères déterminant la valeur : état de conservation, originalité des composants, documentation disponible, carrosserie et motorisation. Une berline 4 portes en état correct, nécessitant une restauration partielle, se négocie entre 8 000 et 15 000 euros selon le marché européen. Les exemplaires entièrement restaurés atteignent 25 000 à 35 000 euros, cette fourchette variant significativement selon la qualité d’exécution des travaux.

Les versions Super Sport équipées du 427 ci constituent le sommet de l’échelle tarifaire. Un exemplaire matching numbers, c’est-à-dire conservant son moteur, sa transmission et son pont arrière d’origine identifiables par leurs numéros de série concordants, peut dépasser 50 000 euros dans un état concours. La rareté de ces configurations pleinement documentées explique cette prime substantielle, les collectionneurs puristes privilégiant l’authenticité historique plutôt que les modifications modernes.

Plusieurs facteurs influencent la cote actuelle :

• Carrosserie cabriolet : prime de 40 à 60% par rapport aux berlines fermées
• Motorisation 427 ci : valorisation supplémentaire de 15 000 à 25 000 euros
• Documentation complète : certificat d’origine, manuel utilisateur, factures période augmentant la valeur de 10%
• Couleur rare : teintes peu produites comme Deepwater Blue ou Bolero Red recherchées par collectionneurs
• Kilométrage faible : exemplaires sous 80 000 km originaux bénéficiant d’une attention particulière

Restauration et disponibilité des pièces détachées

La popularité de l’Impala auprès des passionnés garantit une disponibilité excellente des pièces de rechange, tant en composants d’origine récupérés sur véhicules épaves qu’en reproductions modernes. Plusieurs entreprises américaines spécialisées proposent des catalogues exhaustifs : éléments de carrosserie, garnitures intérieures, joints d’étanchéité, chromes, mécaniques complètes. Cette abondance facilite grandement les projets de restauration, contrairement aux modèles européens rares dont certaines pièces deviennent introuvables.

Les composants mécaniques General Motors bénéficient d’une interchangeabilité appréciable. Un moteur 427 ci défaillant peut être remplacé par un bloc identique provenant d’une Corvette ou d’une Chevelle SS de même époque, les dimensions et fixations demeurant standardisées. Cette philosophie de production en grande série, critiquée par certains puristes européens, constitue un atout majeur pour maintenir ces véhicules en état de rouler à long terme sans coûts prohibitifs.

Les restaurations modernes intègrent fréquemment des améliorations techniques discrètes : alternateur Delco-Remy de capacité supérieure, système d’allumage électronique AC Delco remplaçant le rupteur-condensateur d’origine, ou freins à disque avant adaptés depuis des modèles ultérieurs. Ces modifications, lorsqu’elles restent réversibles et n’altèrent pas l’esthétique d’époque, améliorent significativement la fiabilité et la sécurité sans dénaturer le caractère historique du véhicule.

Présence culturelle et héritage de l’Impala 1967

Au-delà de ses qualités intrinsèques, la Chevrolet Impala s’inscrit profondément dans la culture populaire américaine. Plusieurs productions cinématographiques et télévisuelles mettent en scène ce modèle emblématique, renforçant son statut iconique auprès du grand public. La série télévisée Supernatural, diffusée de 2005 à 2020, popularise notamment une Impala 1967 noire, devenue personnage à part entière accompagnant les protagonistes durant quinze saisons et 327 épisodes.

Cette exposition médiatique influence directement le marché collectionneur : les Impala noires 4 portes connaissent une demande accrue depuis le succès de cette série, avec une prime tarifaire de 15 à 20% par rapport aux autres coloris. Les conventions de fans organisées annuellement attirent des centaines de propriétaires répliquant fidèlement le véhicule télévisuel, témoignant de l’impact culturel persistant de ce modèle plusieurs décennies après sa production.

La communauté des passionnés reste dynamique, avec de nombreux clubs spécialisés organisant rassemblements et bourses d’échange. Ces événements permettent aux propriétaires de partager connaissances techniques, sources d’approvisionnement en pièces rares, et de comparer les différentes approches de restauration. L’expertise collective accumulée facilite considérablement la préservation de ces témoins automobiles, garantissant leur pérennité pour les générations futures admirant l’âge d’or du design américain.

Quelle est la puissance du moteur 427 sur l’Impala 1967 ?

Le moteur Turbo-Jet 427 ci développe 385 chevaux bruts selon les normes SAE de l’époque, avec un couple de 460 lb-ft. Cette mécanique V8 de 7,0 litres équipe principalement les versions Super Sport et constitue le sommet de la gamme moteur proposée par General Motors sur ce modèle.

Quelles sont les dimensions exactes de la berline 4 portes 1967 ?

L’Impala 4 portes mesure 5415 mm de longueur, 2029 mm de largeur hors tout et 1407 mm de hauteur. L’empattement atteint 3023 mm, procurant un habitacle spacieux pouvant accueillir six adultes confortablement avec un coffre de 624 litres.

Quelles options distinguent le package Super Sport ?

Le package Super Sport comprend des insignes SS chromés, des sièges baquets Strato avec console centrale, une instrumentation spécifique avec compte-tours, des baguettes latérales distinctives, et généralement le moteur 396 ci ou 427 ci avec suspension renforcée et capot bombé sur les versions 427.

Combien vaut une Impala 1967 restaurée actuellement ?

Une berline 4 portes restaurée se négocie entre 25 000 et 35 000 euros, tandis qu’une version Super Sport 427 matching numbers en état concours peut dépasser 50 000 euros. Les cabriolets bénéficient d’une prime de 40 à 60% par rapport aux versions fermées.

Quelles transmissions équipent les Impala 1967 ?

General Motors propose trois types de transmissions : manuelle à trois rapports en standard, manuelle Muncie à quatre rapports en option sportive, et automatiques Powerglide à deux rapports ou Turbo Hydra-Matic à trois rapports selon les motorisations et le millésime exact.